Vers la fin des « salons du chiot » : une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale

Un combat qui pourrait marquer un tournant pour la protection animale

Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, la cause animale vient de franchir une étape décisive. Une proposition de loi (n°1707) visant à interdire la vente de chiens et de chats dans les foires et salons a été déposée le 11 juillet dernier. Cette initiative politique, réclamée depuis des années par les défenseurs du bien-être animal, intervient dans un contexte de forte mobilisation citoyenne.

Les « salons du chiot », une pratique controversée

Derrière l’image séduisante de stands remplis de chiots et chatons, les associations de protection animale dénoncent une réalité autrement plus sombre. Stress, sevrage trop précoce, maladies contractées sur place, mortalité élevée… autant de dérives régulièrement documentées.

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Depuis l’interdiction de la vente en animalerie entrée en vigueur le 1er janvier 2024, ces manifestations commerciales constituaient la dernière brèche légale. Les transactions s’y déroulaient souvent dans l’urgence, parfois au mépris de la réglementation qui impose un « certificat d’engagement et de connaissances » signé sept jours avant l’adoption.

Le rôle moteur d’ARGOS 42

Si ce texte a vu le jour, c’est aussi grâce à la détermination d’ARGOS 42, jeune association fondée en 2023. À travers son service plaidoyer et juridique, l’association a élaboré et porté les arguments qui ont convaincu plusieurs députés de déposer cette proposition de loi.

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Parallèlement, une campagne nationale d’ampleur a été menée : plusieurs milliers de signatures recueillies, des actions de sensibilisation dans tout le pays et une mobilisation constante sur les réseaux sociaux.

« Cette proposition de loi est une première victoire. Elle montre que la voix des citoyens et des associations peut peser face aux logiques marchandes. Mais rien n’est gagné : nous restons mobilisés et demandons que ce texte soit examiné en urgence », souligne l’association ARGOS 42.

Une première victoire… en attente de concrétisation

Le texte doit désormais franchir l’étape cruciale de l’examen parlementaire. Les défenseurs des animaux insistent sur la nécessité d’agir rapidement. Chaque semaine, rappellent-ils, de nouveaux chiots et chatons sont vendus dans ces conditions, au prix de souffrances évitables pour les animaux et de détresses humaines pour leurs familles.

La mobilisation continue

Pour ARGOS 42, cette proposition de loi n’est pas un aboutissement, mais une étape. L’association affirme qu’elle continuera à travailler, aux côtés des parlementaires et des citoyens, pour que cette interdiction devienne réalité et que d’autres réformes suivent.

Elle invite tous ceux qui souhaitent participer à ce combat à visiter son site internet. Chacun peut y découvrir ses actions, devenir adhérent ou faire un don. Une manière concrète de renforcer une mobilisation qui, en quelques mois, a déjà fait bouger les lignes au plus haut niveau politique.